Vous vous souvenez lorsque vous étiez petit ? Quand vous vous cogniez contre une table et que vous l’incriminiez ! « Mais c’est la table ! » tentiez vous de justifier à votre mère qui vous disait de faire attention.

Adulte nous développons plus ou moins notre responsabilité.

Il y a ceux qui se sur-responsabilisent et prennent sur eux la souffrance de l’autre, les manquements de l’autre jusqu’à se remettre en cause en permanence.

Il y a ceux qui sont responsables et de manière équilibrée avec une capacité à se remettre en question mais aussi une aisance à montrer ou renvoyer la responsabilité à l’autre quand ils ne sont pas concernés.

Enfin il y a ceux qui ont bien du mal à se remettre en question. Pour de multiples raisons : un sentiment d’infériorité, la peur de vivre de la honte, un perfectionnisme dévorant qui interdit d’être vu dans l’écueil, la difficulté… chacun se reconnaîtra. Et parfois nous passons par ces 3 états. De sur responsables à irresponsables selon les situations.

Mon objectif ici n’est pas d’incriminer, de remettre en question le fonctionnement de chacun ou de le juger mais de l’éclairer. Je suis bien certaine que vous savez toutes et tous que le travail de remise en question vous appartient, nous appartient à tous.

Pourquoi est-ce difficile pour certains de se responsabiliser ?

Cela peut dépendre des fonctionnements de chacun mais aussi de l’éducation. Quand maman, papa ou l’entourage passait son temps à vous défendre pour incriminer l’autre (l’école, l’institutrice, le professeur, l’employeur…) cela ne vous a pas rendu service ! Bien au contraire ! Cela s’appelle du ménagement ! Et être ménagé ce n’est pas être aidé. Car la moindre frustration deviendra plus tard insupportable ! Car la vie est faite d’inconfort, d’impuissance et d’insupportable que nous ne pouvons pas toujours maîtriser (déménagement et perte de liens, perte d’un travail, deuil d’un proche, échecs, agressions…).

Récemment une de mes patientes a manqué son rendez-vous. Je l’appelle quelques minutes après le rendez-vous prévu. Que me dit-elle ? « C’est mon réveil téléphonique qui n’a pas sonné ! ». Donc c’est la faute du téléphone ! Qu’en pensez-vous ? C’est le téléphone le fautif ? Quand je me cogne contre une chaise c’est la chaise la fautive ou moi qui n’ai pas pris le temps de faire attention ?

Alors pour conclure mon propos regardez à chaque fois que vous vivez quelque chose de désagréable et que vous incriminez une autre personne, quelle est votre responsabilité ?

Ce sera pour vous une ressource de savoir départager votre responsabilité de celle de l’autre. Ainsi vous saurez mieux vous responsabiliser de vos actes et de vos choix mais aussi responsabiliser l’autre de ses actes et de ses choix !

Belle suite sur le chemin de votre responsabilité pour plus de liberté.