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« Osez exister ! Soyez vous-même et exprimez vos besoins ! »

27 Sep 2022 | Article

Le besoin est une nécessité vitale et universelle. Il est essentiel à l’équilibre et à la santé physique et psychique d’un être humain. Thomas d’Ansembourg nous dit à ce sujet que « notre éducation a considéré comme égocentrique et nombriliste le fait de se pencher sur ses propres besoins. Pourtant, consciemment ou non, tout être humain cherche sans cesse à combler ses besoins fondamentaux. L’expérience montre que la conscience de nos propres besoins ne nous enferme pas en nous, mais nous ouvre précisément à la compréhension des besoins des autres ».

Nos besoins physiologiques de base (manger, boire, s’abriter, dormir) sont des besoins piliers qui permettent quand ils sont comblés, d’accéder à d’autres besoins tels que : le partage, l’écoute, la compréhension mutuelle, l’entraide, l’amour, la reconnaissance, l’appartenance, l’expression, le sentiment d’être utile, la responsabilité etc.

Nous avons des besoins d’ordre physique, affectif (psychologique et relationnel), intellectuel et spirituel (méditation, contemplation, intuition, inspiration, présence à soi).

Nous pouvons confondre nos besoins avec nos désirs. Colette Portelance nous dit à ce sujet qu’« un désir est un souhait et qu’il est l’énergie qui sert à combler le besoin ».

Exemple d’expression de besoins et de désirs en relation selon Colette Portelance :

Besoin 1 : J’ai besoin de me sentir important pour toi
Désirs : Pour satisfaire mon besoin, j’aimerais que nous partagions une activité sportive une fois par semaine / Qu’une fois par semaine nous prenions 30 minutes pour discuter / Que tu m’appelles ou m’écrives un texto le matin en démarrant la journée pour me dire des mots doux. »
Besoin 2 : J’ai besoin d’être écouté quand je te parle
Désirs : Pour satisfaire mon besoin j’aimerais que tu me regardes quand nous communiquons / Que tu ne te laisses pas distraire par ton téléphone / Que tu me dises ce que tu as entendu de que je t’ai dit. »
Besoin 3 : J’ai besoin de sécurité affective
Désirs : Pour satisfaire mon besoin, j’aimerais que nous ayons des projets communs et que nous décidions ensemble lesquels cette semaine / Que tu t’engages à m’accorder l’exclusivité sexuelle et amoureuse / Que nous sortions ensemble seuls tous les deux une fois par semaine. »

Un besoin qui n’est pas comblé dans une relation affective importante peut engendrer un mal-être profond, un déséquilibre vital, un stress physique et psychique, un manque souffrant.

Quand nous passons notre temps à courir pour faire, la conséquence est de manquer d’écoute de soi. Cela a pour conséquence une difficulté à se comprendre, à saisir ses besoins et donc de les exprimer.

Quand nous dépassons nos peurs (d’être rejeté, jugé, incompris…) pour exister avec nos besoins et limites nous gagnons en liberté.

Quand nous n’accueillons pas notre vécu (une émotion intense, une peur d’être vu, du jugement sur le vécu, du jugement sur vous…) et que nous nous défendons, peut-être par l’isolement, le retrait, le jugement intérieur, la colère, nous ne sommes plus en relation avec nous-même et avec les autres. Par exemple : « je vis de l’insécurité car j’ai peur d’être rejetée si j’exprime dans ma relation un malaise. Au lieu de m’exprimer je me mets de côté, je nie mon malaise, je me juge et projette que je ne suis pas importante. Ainsi j’alimente ma peur du rejet en me mettant moi-même à l’écart ». Ici le vécu source n’est pas accueilli : peur de ne pas être aimé, d’être rejeté, abandonné.

Le non-accueil du vécu, des peurs fait obstacle à la satisfaction de nos besoins dans nos relations affectives et professionnelles. Cela reste difficile d’exister librement et d’exprimer ses besoins en relation avec responsabilité et authenticité.

Il est important de bien comprendre qu’en ce qui concerne nos besoins, si nous sommes dans l’attente que l’autre les devine ou les prenne en charge, nous ne sommes pas autonomes. En n’exprimant pas nos besoins, par peur de quémander, par peur de déranger, par peur du jugement ou pour toute autre raison, nous nous plaçons dans une position de dépendance ou nous avons à vivre avec la souffrance du manque. C’est donc dire que l’autonomie affective se gagne par le dépassement des peurs sans les nier et par l’effort.

Oser exister avec ses besoins et limites, c’est accepter de déranger !

« L’autre n’est responsable ni de deviner ni de satisfaire mes besoins et mes désirs. Leur satisfaction ne dépend que de moi-même. »

Bibliographie

Pour illustrer mon propos, je vous invite à lire ces deux livres.

Bonne lecture.

Cessez d’être gentil, soyez vrai !

de Thomas d’Ansembourg

La communication authentique

de Colette Portelance

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